Vous venez tout juste d’avoir vos diplômes ? Rien ne vous empêche dans ce cas de lancer votre propre entreprise. Comme le ¼ des étudiants qui rêvent d’être chef d’entreprise, il vous est en effet possible de concrétiser vos idées d’entrepreneuriat. Toutefois avant de vous lancer, il est essentiel de prendre un temps de réflexion. Au lieu de vous lancer tête baissée, posez-vous les bonnes questions et prenez le temps d’y réfléchir. En effet, est-ce réellement une bonne idée de monter sa propre boîte compte tenu de la crise ou serait-il préférable de trouver dans un premier temps un CDI ? Comment faire pour trouver les fonds et quand démarrer un projet ? Quelle forme de business choisir et comment savoir si cela va marcher ? Quels sont les risques ? L’OPPE (Observatoire des pratiques pédagogiques en entrepreneuriat) et l’APCE (Agence pour la création d’entreprise) répondent aux 7 principales questions pour vous aider à franchir le pas de l’entrepreneuriat sereinement.
1- Quel est le meilleur moment pour lancer sa propre boîte ?
Avoir une première expérience professionnelle reste une force pour devenir chef d’entreprise. Toutefois, il vous est possible d’être votre propre patron, même sans CDI dans votre CV. Même fraichement sorti de l’école et même si vous êtes encore étudiant, vous pouvez vous lancer tant que vous aviez trouvé la bonne idée et le bon projet d’une part et d’autre part tant que vous bénéficiez des meilleurs aides. Par conséquent, il n’y a pas de moment propice pour devenir son propre patron. Pour réussir, votre manque d’expériences et votre jeune âge devra être pallié par de bons conseils et votre volonté et votre détermination devra être motivée par une idée précise d’entreprise.
2- Comment être sûr d’avoir la bonne idée d’entreprise ?
Il n’y a pas de certitude absolue quant au succès d’un projet sachant que la viabilité d’une idée repose sur les exigences du marché. Or ce dernier reste un concept modulable et évolutif. Pour mettre toutes les chances de réussite à votre projet, il est alors essentiel d’effectuer une étude du marché. Cela vous permettra de déterminer si votre idée permet d’offrir une réponse à une demande précise de la cible potentielle. Si la mise en place d’un business plan est essentiel, cela ne devra pas toutefois être votre priorité. Avant de trouver le financement et de déterminer les aspects juridiques de votre projet, testez d’abord votre idée.
3- Quelles sont les priorités pour commencer un projet d’entreprise dans les meilleures conditions ?
Avoir une idée précise de projet est la première étape. Ensuite, confrontez-la avec votre entourage. Demandez l’avis de vos parents, de vos amis, mais aussi des personnes qui peuvent avoir un regard critique de votre projet telles que vos professeurs ou vos responsables de stage. Si votre entourage estime votre idée viable, effectuez une étude des performances. Grâce au Benchmark, il vous est en effet possible d’évaluer la concurrence et l’attrait du public, et donc des clients potentiels, pour le produit ou le service proposé. L’absence de concurrence peut être interprétée soit par une absence totale d’intérêt à votre projet par le public, soit par l’absence du marché ce qui en soit est une opportunité. En effectuant une étude de marché poussée (des rencontres réelles avec la clientèle cible, les fournisseurs et les concurrents potentiels) au lieu de vous référer auprès de quelques experts seulement, vous serez plus conforté dans la réussite de votre projet. Enfin, il vous reste à demander conseil auprès des réseaux d’accompagnement des jeunes créateurs d’entreprise et des structures d’aide pour profiter d’une meilleure orientation de votre projet d’entrepreneuriat. L’APCE, les antennes régionales de France Initiative, les associations et réseaux d’entreprise, l’Entente des générations pour l’emploi et l’entreprise (EGEE)… sont autant de pistes pour bénéficier d’un accompagnement personnalisé, de parrainage ou encore des aides financières.
4- Quelles erreurs éviter pour être un bon entrepreneur ?
Les jeunes entrepreneurs commettent bien souvent l’une ou l’autre, voire les deux erreurs suivantes : disperser le capital de l’entreprise d’une part, et d’autre part se lancer sans aucune connaissance juridique et comptable. La première erreur est souvent motivée par l’envie d’encourager les éventuels investisseurs. Malheureusement une fois que l’entreprise grandisse, il devient difficile de reprendre le capital de son entreprise. Pour éviter la seconde erreur, il est essentiel de suivre des formations dans la gestion et le fonctionnement d’une trésorerie d’un côté et d’avoir une initiation en droit des affaires de l’autre. Les réseaux d’accompagnement à la création d’entreprise proposent notamment des formations pour vous aider à apprendre les rudiments du commerce, du droit et de la comptabilité.
5- Quels sont les risques pour un jeune entrepreneur ?
Les risques sont les mêmes que l’on se lance comme chef d’entreprise à l’aube de sa retraite ou que l’on ait moins de 30 ans avec aucune expérience professionnelle. Cela concerne, en effet, la perte financière. Si votre projet ne marche pas, vous perdrez l’argent investi. En revanche, être un jeune entrepreneur dans un CV reste toujours un atout non négligeable aux yeux des futurs employeurs même si la création d’entreprise a été soldée par une cessation d’activité.