La plupart des sociétés d’envergure internationale actuelles sont entrées sur le marché de l’entrepreneuriat en mode «start-up». Les anecdotes sont nombreuses, avec en tête de liste Microsoft lancé dans un garage et NRJ dans une chambre de bonne ! Cela ne veut pas pour autant dire que le succès est une garantie. En effet, force est de constater que moins de 20% des start-up connaissent réellement une activité pérenne. Pour mettre toutes les chances de votre côté, voici alors ce qu’il faut savoir pour développer dans les meilleures conditions votre start-up.
Création d’une startup, les essentiels à faire
Lancer une start-up est une aventure réelle avec son lot de surprises et de risques. Qu’importent les motivations d’entrepreneuriat, que ce soit familiales, financières, professionnelles ou personnelles, créer une entreprise nécessite alors la mise en place d’un modèle économique ou business model. Cela consiste à proposer à la cible des produits / services précis et adaptés aux attentes de celle-ci. Avoir une idée géniale est une chose, faire en sorte qu’elle puisse intéresser le public cible en est une autre. Pour assurer la viabilité de la société, il est capital de ne pas se tromper de clientèle d’une part et d’autre part de mettre en place une démarche commerciale rentable.
Le business model permet d’anticiper la trésorerie nécessaire au développement de la société. Et pour cause, le fait qu’il puisse avoir plusieurs semaines, plusieurs mois, voire plusieurs années avant que le projet puisse porter ses fruits après le lancement de celui-ci n’est pas à négliger. Entre temps, il est alors nécessaire que l’entreprise puisse avoir les ressources nécessaires pour combler ses besoins et ainsi garantir une relative viabilité économique.
Durant la phase d’élaboration d’un business model, le porteur de projet doit prévoir les dépenses et les recettes de l’entreprise. Ce faisant, il sera plus facile d’anticiper la viabilité ou non du projet. L’analyse portera d’un côté sur la possibilité future de l’entreprise à couvrir ses charges d’exploitation et de l’autre sur sa capacité à dégager de la valeur, et par conséquent à être rentable. On parle alors de maitrise totale des coûts, laquelle permettra de classifier les ressources-clés des ressources moins stratégiques.
Dans cette perspective, le business model d’une start-up devra définir le type d’activité et le segment de marché à exploiter. De nombreuses questions devront être considérées notamment sur la manière dont l’activité va générer de la trésorerie. Cette phase de réflexion est incontournable et devra se faire de manière la plus objective possible.
Une fois le produit ou le service parfaitement identifié, il convient d’évaluer les attentes de la cible. Pour ce faire, il convient de rapprocher les clients cibles à l’activité, au marché et au produit final. Cela permettra au porteur de projet de lancer son start-up en adéquation avec les intérêts et les exigences de sa future clientèle. Il pourra ainsi trouver « le juste prix » et le « produit idéal » pour le segment de marché.
Enfin, le business model devra déterminer avec précision la force de vente et les atouts de l’entreprise face à la concurrence.
Où trouver le financement nécessaire pour créer sa startup ?
Une fois que l’entrepreneur ait repris chaque élément de son projet et ait évalué toutes les éventualités économiques sur son business model, il peut passer à la phase de lancement : le financement.
Dans l’idéal, l’autofinancement est la meilleure des alternatives pour lancer une start-up. En effet, l’emprunt est avant tout un engagement. De plus, il suppose un remboursement dès la phase de création, ce qui suppose une capacité obligatoire d’avoir des cash flows positifs et réguliers. Dans cette perspective, le porteur de projet devra axer ses objectifs sur le court et le moyen terme compte tenu de l’obligation de remboursement du prêt.
Cela étant, il se peut que les ressources ne soient pas suffisantes d’autant que, comme mentionné plus tôt, l’écart entre la création et la phase de rentabilité peut être relativement important. Il a été constaté que peu d’entreprises parviennent à être rentables dès le départ, sans oublier les cas où l’exploitation requiert une mise de fonds importante. Sauf avec un patrimoine financier suffisant, recourir à un financement externe devient une obligation dans la majorité des cas.
Faire appel à un financement systématique n’est pas une bonne idée. Il devra en revanche être motivé par une vérification et une analyse approfondie de l’exécution du modèle économique. Si la perspective d’évolution et de développement de l’entreprise est une réalité, le recours à l’emprunt en partie du financement peut être une excellente alternative, tout en veillant à s’accorder une souplesse en matière de remboursement (emprunt long, crédit bail, etc.).
Dans ce cas, l’entrepreneur aura tendance à privilégier des emprunts longs ou des crédits-bails afin de s’accorder le plus de souplesse possible.
Cela étant, trouver des investisseurs n’est pas toujours une mauvaise idée. Et pour cause, il a été constaté que les start-up qui ont eu recours en partie à l’emprunt connaissent une évolution 1.65 fois en trois ans contre 1,42 fois pour les sociétés ayant choisi un total autofinancement. Cela est notamment motivé par l’obligation de faire « au mieux » pour que l’entreprise puisse rapidement générer des profits. De plus, faire appel à des investisseurs permet de bénéficier non seulement de financement adapté mais aussi de conseils de professionnels, soucieux du succès du projet.