L’activité de chauffeur VTC est en pleine expansion et nul doute que beaucoup de personnes souhaitent se lancer dans l’aventure. Pour cela, il faut réaliser de nombreuses démarches afin d’être en règle avec la législation : notamment obtenir une carte professionnelle, suivre d’un stage de préparation à l’installation, posséder (ou acheter) un véhicule répondant à toutes les normes applicables à l’activité, immatriculer l’entreprise et s’inscrire au registre des VTC.
Les conditions requises
Pour pouvoir devenir chauffeur VTC, il faut au préalable remplir toutes les conditions suivantes : avoir un permis B en cours de validité obtenu depuis plus de 3 ans, obtenir une attestation d’aptitude physique de la préfecture, réussir un examen ou avoir une expérience de chauffeur professionnel dans la catégorie du transport de personnes d’au moins un an dans les dix années précédant la demande.
La carte professionnelle VTC est obligatoire pour exercer cette activité. Elle est délivrée par la préfecture lorsque l’entrepreneur a terminé sa formation VTC, au plus tard dans les 3 mois qui suivent la demande. Cette carte professionnelle doit être obligatoirement apposée sur le pare-brise ou ailleurs sur le véhicule de manière à ce qu’elle soit bien visible.
Pour faire immatriculer son entreprise au répertoire des métiers, ce qui est juridiquement obligatoire, l’entrepreneur doit réaliser un stage de préparation à l’installation. Ce stage dure en moyenne 3 jours et coûte environ 250 euros. Toutefois, il est possible de faire une demande de dispense de stage auprès de la chambre des métiers dans certains cas.
Établir un budget prévisionnel
Il faut également, comme lors de la création de toute entreprise, établir un budget prévisionnel. L’investissement principal à budgétiser est le véhicule qui servira à exercer l’activité. Si le véhicule est acheté, il doit être budgétisé dans les investissements et être amorti sur sa durée d’utilisation, soit entre 3 et 5 ans. Si le véhicule est pris en location ou en crédit-bail, il doit être budgétisé dans les frais généraux (en charges). Les loyers sont déductibles du résultat imposable en totalité.
Le fonctionnement de l’activité
Les chauffeurs VTC ne peuvent prendre en charge que les clients qui ont préalablement réservé. Cette réservation doit pouvoir être prouvée avec un ticket de réservation. À la fin de la prise en charge du client, le chauffeur VTC doit retourner à son établissement ou stationner hors de la chaussée, sauf lorsqu’il a une autre réservation. Un chauffeur VTC ne doit pas empiéter sur l’activité réservée aux taxis. Il ne peut ni stationner son véhicule, ni circuler sur la voie publique pour trouver des clients, ni être appelé par un client dans la rue. Néanmoins il est possible de stationner devant une gare ou un aéroport pendant un maximum d’une heure dans l’attente d’un client en retard. La prise en charge de clients sans réservation préalable et la recherche illicite de clients sont pénalement sanctionnées, et peuvent aller jusqu’à la suspension du permis de conduire ainsi que l’immobilisation du véhicule.