La restauration est, en France, un secteur qui est très dynamique ; il y a beaucoup d’ouvertures et de fermetures d’établissements. Cependant, il faut tout de même faire attention à de nombreux éléments lors de la création ou de la reprise d’une entreprise de ce type.
Les formalités obligatoires liés à l’activité de brasserie
Tout d’abord, il est nécessaire de réaliser une déclaration préalable auprès des autorités municipales avant l’ouverture ou la reprise d’une brasserie. Ensuite, des affichages obligatoires doivent figurer au sein de l’établissement, dont notamment la législation relative à la répression de l’ivresse publique et à la protection des mineurs contre l’alcoolisme. Les exploitants de brasseries sont tenus de procéder à l’affichage des prix à payer effectivement par le consommateur (ce qui comprend le prix, les taxes et les services compris) de manière lisible et visible de l’extérieur de l’établissement afin qu’il n’y ait pas de malentendu. Enfin, l’établissement doit être titulaire d’une licence obligatoire.
Les licences nécessaires à l’activité de brasserie
Pour ouvrir ou reprendre une brasserie, il faut tout d’abord être titulaire des licences obligatoires qui permettent de vendre de l’alcool de manière légale. Ces licences sont classées en 4 catégories différentes : elles commencent aux licences de 1ère catégorie nécessaire pour vendre les boissons sans alcool et terminent aux licences de 4ème catégorie, permettant de vendre toutes les boissons autorisées (et alcoolisées).
Une licence peut être achetée et un acte de mutation doit être effectué pour la mettre au nom de votre nouvelle entreprise. Il faut aussi réaliser un stage lorsqu’il s’agit d’acquérir une licence 4 et celle-ci devra bien entendu être déclarée auprès du commissariat afin de ne pas provoquer de problèmes juridiques. Enfin, il est légalement prohibé de vendre des boissons alcoolisées à des mineurs de moins de 18 ans, tout comm il est interdit de vendre des boissons alcoolisées à crédit.
Seuls les détenteurs de la licence 3 ou 4 peuvent revendre du tabac dans leur brasserie. Pour cela, il convient d’être agréé par la Direction Générale de Service d’Exploitation Industrielle des Tabacs et Allumettes (ou SEITA).
Les charges à prévoir pour le prévisionnel d’une brasserie
Outre les investissements à réaliser, les principaux postes de charges à budgétiser lorsque vous réalisez le prévisionnel d’une brasserie sont : le stock de marchandise de départ, les charges liées au personnel, le loyer du local, les assurances avec notamment l’assurance du local et du matériel ainsi que l’assurance responsabilité civile, l’entretien du local et du matériel, les dépenses d’énergie, notamment l’eau et l’électricité, ou encore les frais bancaires, qui sont importants compte tenu des nombreuses opérations à réaliser (encaissements de CB, remises de chèques…). Il faut donc se préparer en amont de la création pour ne pas se laisser surprendre.
L’ouverture ou la reprise d’une brasserie est un projet délicat et il est nécessaire d’être accompagné sur beaucoup de points (contrat brasseur, affichages obligatoires, licences, législation fiscale et sociale).